26 Ott 2018

Vers un gènocide au Cameroun?

Nombreuses sont déjà les pertes en vie humaines recensèes dans le conflit contre Boko haram, et dans la guerre assimètrique qui oppose l'armèe rèpublicaine aux combatans sèparatiste de l'Etat fictif d'Ambazonie

“Les guerres civiles et ethniques prennent souvent naissance à partir de la manipulation des ethnies, entités culturelles par les politiques en Afrique”.

Brice Arsène Mankou.

 

Après la RDC le Rwanda et bien d’autres nations africaines pour ne citer que ces celles là, c’est probablement le Cameroun qui connaitra un prochain génocide.  La  situation socio-politique et religieuse qui y prévaut depuis quelques temps porte à le penser. Nombreuses sont déjà les pertes en vie humaines selon les organisations non gouvernementales on compte dèjà des centaines de morts. Selon (ICG) International Crisis Group, 135 morts ont ètè recensès depuis 2017 dans le conflit  assimètrique qui oppose au Nord et au Sud ouest du Cameroun l’armèe rèpublicaine aux combatans sèparatistes de l’Etat fictif d’Ambazonie, plus de 180 000 dèplacès de ces zones vers le Nigeria voisin et d’autres villes du Cameroun. Les tensions tendent à se propager vers les autres règions du pays, suivant ainsi la vague des dèplacès. 

 Cameroun anglophone, les règions du Nord-Ouest, Sud-Ouest.

La situation politique prècaire du Cameroun. Afrique en miniature, le Cameroun prèsente tous les signes d’une nation forte tant èconomiquement que politiquement. Son tissu social, mixte de près de 200 langues et ethnies, lui confère une culture assez diversifiée, sa situation géopolitique sur le golf de guinée le place au poste des nations les plus prisèes dans le concert des nations  africaines. Depuis quelque années cependant le Cameroun est devenu le théâtre d’une grande insécurité tant sur ses frontières qu’à l’interieur même de son territoire. Cette insècuritè menace l’intégrité nationale et la cohésion sociale. Dans cet article nous jetons un regard sur ces déterminantes situations de crise qui pourraient laisser penser que le Cameroun est au bord d’une énorme crise socio-politique et d’une implosion sociale.

 

Tout repart de la crise anglophone. Le Cameroun traverse une situation socio-politique très delicate depuis l’après indèpendances, les sèquelles de la colonisations y sont restèes très fortes. Il n’arrive pas a dèmarrer èconomiquement, le taux de chômage est en constante croissance, l’alternace au pouvoir et la libertè d’expression piliers de la démocratie ne sont pas encore au rendez-vous. Il y a deux ans a èclatè dans la region anglophone une grève des avocats, grève qui s’est amplifièe avec les rèvendications des enseignants de la partie occidentale du Cameroun, cèdant ainsi le flanc à ce qui est dèsormais devenue une crise anglophone. Le gouvernement Camerounais à travers ses reprèsentants et son armèe tentent sans réussite à donner une solution à cette crise.

Il faut cependant savoir que cette crise selon une certaine opinion est  l’aboutissement de plus de 35 ans de patience d’un peuple qui croupit sous le poids d’une dèmocratie tatonante et qui ne demande que des conditions de vie plus dignes à travers l’application effective du fèdèralisme adopté depuis les années 1972 et inscrite dans la constitution.

Sèparèe pendant la Conférence de Berlin comme la majeur partie des Etats africains, les Cameroun anglophone et francone en 1972, après un reférendum, decidèrent de se remettre ensemble pour former une seule nation. Malheureusement  ce qui ètait consideré comme closes de cette reunification, c’est-à-dire un Etat fèdèral decentralisè, jusqu’à nos jours n’a pas encore ètè mis en application. Les parties anglophones du pays se sentent dèlaissèes et abusèes par le gouvernement en place depuis 36 ans. Il est vrai que les meme revendications surgissent des autres regions du Cameroun qui pour le moins connaissent les meme rèalitès.

A travers certains leaders dit sèparatistes ou sessessionistes dont le plus connue est  Sisiku Ayuk Tabè suite aux manifestations des avocats et des enseignants; s’est éclaté l’idée de la  crèation d’un Etat fictif au nom d’Ambazonie dont l’indèpendance aurait ètè prononcèe le 1er octobre 2017. Depuis ce temps l’armèe rèpublicaine est entrèe dans une guerre contre les sèparatistes et toute personne partisant de ce projet.

L’une des rèvendications de la grève qui a menè à cette crise ètait le dèpart immèdia du prèsident Paul Biya du pouvoir. Pour opposer aux sesséssionistes un argument politique, le gouvernement dècidè d’organiser les èlections prèsidentielles sachant bien èvidemment quels risques cela  pouvait causer dans le developpement de lcette crise. Le processus èlectoral et le maintient de l’ordre publique même dans les autres parties du pays n’ayant pas ètè bien gèrès pendant la campagne qui a rècupèreè la crise en faveur des projets de sociètè, la situation est restèe en stand by. Le dimanche 07 octobre 2018, les Camerounais se sont malgrè tout rendus aux urnes pour élire leur futur président de la république,esperant ainsi que l’opposition gagnera les èlections pour donner une solutionà la crise.

Sauf que les irrégularités pré électorales savament orchestrées selon une certaine opinion et dont le candidat au pouvoir serait le bènèficiaire demontrent que le chqngement ne passera pas par les urnes car Paul Biya repart favori pour un nouveau mandat. L’inertie d’ELECAM (Elections Cameroon), organe chargé de l’organisation  et de la gestion du processus électoral, a elle aussi un tout petit peu  empoisonées le climat politique et social qui était déjà délétaire. Ce qui semble à tous ègard être une mascarade èlectorale sera donc le seul espoir pour en finir avec la crise.

Un gouvernement à n’en point finir. Paul Biya, 85 ans d’àge, laissera t’il le pays dans une ènorme crise? à l’approche des élections, l’ambassadeur des Etats Unis laissait entendre aux micros de certaines chaines de télévision camerounaise, que le conseil des USA aux président Paul Biya était de laisser le pouvoir et de penser à la prospérité, à l’exemple de grands leaders comme Nelson Mandela. Ces propos ont été mal accueillis et assimilés à une ingérence dans des affaires propre à un Etat.

Largement contestè cependant sur sa politique de gouvernance, l’octogènere Paul Biya a choisi de se représenter pour sa propre succession. Au pouvoir depuis 36 ans sa reprèsentation aux elections à ouvert une plait qui n’attendait qu’à être soignèe, celle du tribalisme, moyen par lequel il fragilise l’opinion publique. Sur le plan sociale, le taux de chômage est sans cesse croissant, la corruption bat son plein, le manque d’infrastructures, une économie axée sur l’importation, un système de santè prècaire et une quirielle de promesses non tenues pour ne citer que celà, voilà le bilan très decevant de la presque èterenitè au pouvoir de Paul Biya.

Entre les assauts repètès de Boko Haram au Nord, à la frontière avec le Nigeria et l’actuelle guerre assimètrique contre les sècessionnistes de l’Ambazonie au Nord-Ouest et Sud-Ouest, s’ajoute les conditions dèplorables des èlections qui le reporteront très certainement au pouvoir. Tout le pays est sur une corde raide et n’attends que la proclamation officielle des rèsultats de ces èlections presidentielles qui donneront probablement lieux à une guerre civile, qui dureras beaucoup d’annèes.

 

 

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